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Tourisme

Au moyen âge, l’appellation de la paroisse était de Saint-Jean-des-Plaux. Hébrard (Un diocèse languedocien : Lodève…, 1975, p. 47), et Combarnous (Index [du] cartulaire de Gellone, 1975, p. 73, n’hésitent pas à voir dans Plaux le terme occitan signifiant plans, c’est-à-dire les plaines. Paul Fabre (Noms de lieux du Languedoc, 1995, p. 142), en cite d’autres emplois toponymiques : on trouve Plos dans l’Hérault (Nizas) ou le Gard (Saint-Jean-du Pin, Blandas), de même que Plans.
Il convient cependant de considérer que, d’une transcription à l’autre, la graphie de ce nom a connu quelques variations : Pleus, Pleuis, Plevis, Plenis, etc. De même faut-il noter que les mentions du 10e siècle nous sont parvenues par des copies du 17e siècle. Pour cette raison, une interprétation pourrait être recherchée en rapprochant ces variations de celles qui existent, en langue d’oc, pour désigner la pluie, et pour dire qu’il pleut ou qu’il doit pleuvoir : plòu, plot, plèu, plove, etc. ( Mistral, Trésor du félibrige, t. 2, p. 597). Cela formerait l’hypothèse que la paroisse de Saint-Jean se serait distinguée comme lieu de culte pour obtenir la pluie.
Hamlin (Les noms de lieux du département de l’Hérault, 1983) ouvre, quant à lui, une troisième piste en affirmant que le nom de <Plaux provient du “latin plebes, pluriel de plebs, terme dont le sens est passé de peuplade à celui de communauté, et s’est répandu pour désigner des églises baptismales créées à l’époque carolingienne.“ Cet auteur ajoute qu’au 18e siècle, le même déterminant servait aussi au village voisin d’Usclas-de-Plaux.
A partir du 14e siècle commence à s’imposer le nom de Blaquière, d’abord sous la forme alias de Blacisria (Acte de 1331, cité par Alzieu, 1998). Le mot occitan blacairà, désigne un terrain où poussent des chênes blancs, blacas (Alibert, Dictionnaire occitan-français, 1966, p. 160). L’écorce de ces arbres servait aux blanquiés pour tanner les cuirs.
A la Révolution, Saint-Jean de la Blaquière fut appelé seulement La Blaquière, et devint chef-lieu d’un canton qui comprenait aussi le Bosc, Saint-Privat, Soumont, et Usclas. Thomas (Dictionnaire topographique, 1865) précise que "ce canton ayant été supprimé par arrêté des consuls du 3 brumaire an X, toutes ces communes passèrent alors dans le canton de Lodève".

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